Message final du 26ème Congrès Mondial de la FIAMC – ‘Réparation versus Transformation en Médecine’

Message : penser la réparation en redonnant son importance à la nature humaine et à l’écologie intégrale ; penser une formation des futurs médecins qui articule la réparation et l’accompagnement avec la transcendance comme horizon.

Le Congrès de la FIAMC a mis en évidence la nécessité et même l’urgence de penser, en médecine, la réparation avec comme référence centrale la nature humaine et la dignité intrinsèque de la personne humaine ainsi que les exigence de la justice et du bien commun. Ce Congrès a montré combien on peut allier les haut standards techniques et les avancées les plus récentes de la médecine contemporaine avec une approche qui respecte intégralement une vision de l’Homme fondée sur l’unité et la dignité de la personne, pensée aussi comme être de don, sur le respect des liens par lesquels il s’insère dans l’environnement et dans le tissu social et sur sa transcendance, comme créature aimée pour elle-même par Dieu.

Le Congrès a fait émerger l’idée que la formation du médecin chrétien
(1) – se doit d’intégrer les techniques les plus avancées de la réparation corporelle quand cela est opportun. Des critères précis doivent être étudiés pour savoir quand et comment il convient de réparer l’humain (ces critères doivent tenir compte du respect de la dignité de l’humain, de l’âge des patients, de la justice sociale,…)
(2) – Mais la formation des futurs médecins se doit aussi et complémentairement d’initier à l’accompagnement qui donne toute sa place à la personne la plus pauvre, la plus fragile,… Apprendre à reconnaître l’humanité et à accompagner les personnes quand plus aucune réparation médicale n’est possible, voilà un enjeux majeurs de la formation des médecins et bien entendu des chrétiens médecins. Sans cette apprentissage à la reconnaissance et à la défense de l’humanité la plus défigurée et fragile, il n’y aura que technique médicale ou démesure technologique. Un des enjeux de notre conférence a été d’explorer les voies possibles d’une telle formation, où le médecin, se mettant à la suite du Christ, viendra se mettre aux pieds du souffrant pour passer simplement du temps avec lui, afin que par ce don puisse être restauré ce lien immanent et transcendant qui procure la vraie vie. 

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